Une ville dans la ville

Une ville sur la ville - Arnold Wharton & Sébastien Kémuel – 2020-2021

Arnold Wharton & Sébastien Kémuel – 2020-2021

La ville d’aujourd’hui possède des bases solides. Des fondations ancrées dans le territoire et dans l’histoire. La ville de demain devrait s’en ser- vir pour continuer. Pas forcément d’un point de vue architectural, car il ne faut pas mettre de côté l’histoire de l’évolution architecturale, mais plutôt d’un point de vue d’emprise au sol et de construction. Pourquoi utiliser de nouvelles parcelles alors que les terres sans bâti commencent à manquer ? Pourquoi ne pas laisser de la place à la terre, à la vie ? Et pourquoi s’obstiner à les diviser au lieu de les reconnecter ? Les réponses proposées par ce collage cherchent à tisser une nouvelle connexion entre l’Homme et la nature, afin de favoriser une vie en communion.

Pour commencer, l’idée est d’arrêter de bâtir autour de la ville pour laisser de la place aux champs, à la nature et à la faune. Dans cette idée, il faut construire la suite sur la ville préexistante. Songer à renforcer les structures déjà présentes pour construire par-dessus. Faire de la ville un palimpseste géant où l’on réécrit l’histoire, sans oublier celle qui nous a mené jusqu’ici. L’architecture de demain serait de l’ordre de l’adaptation plutôt que de la nouveauté perpétuelle. Les réponses, qu’elles soient légères ou massives, ne devront pas être sans innovation pour autant. Ceci nous guiderait sur la voie d’une valorisation des matériaux durables et locaux, soit en continuant les structures historiques avec la même pierre souvent locale, soit en choisissant le bois qui possède des caractéristiques efficace concernant la surélévation. Regarder les vestiges, les ruines et les anciennes bâtisses nous apprend à retourner à l’essentiel. Il est primordial de construire avec ce qui nous entoure, de choisir des matériaux moins transformés et donc plus durable. Chercher une certaine pérennité dans l’architecture en pensant toujours à l’agrandissement, à la trans-formation et également à la réutilisation.

Dans un deuxième temps, les réseaux routiers devraient être remplacés par des réseaux de végétation. Permettre des couloirs de verdure traver- sant les milieux urbains afin de renforcer la cohabitation entre entre l’être humain, la faune et la flore, qui jusqu’à maintenant sont généralement divisés en plusieurs mondes distincts. Pour contrer de tels maux, le réseau vert agirait comme un nouveau système sanguin de l’urbanisation. Un réseau de vie entourant les bâtiments. Au lieu de devoir sortir de la ville pour voir de la végétation, de la couleur, il faut qu’elle puisse pénétrer la ville. Pour cela, il faut lui donner sa place. De telles connexions permettraient aussi aux animaux de pouvoir traverser ses grands déserts de béton plus sereinement. Tant d’études scientifiques démontrent que les agglomérations génèrent plus de stress et de dépression aux gens qui se sentent aujourd’hui couper de la nature. Une révolution est donc nécessaire. Il est temps de se rendre compte que le rêve urbain de nos ancêtres architectes d’un mouvement dépassé, arrive à échéance.