SWITZERLAND CITY

Noé Oppizzi - 2021-2022
Intro La cité jardin a été une grande inspiration au niveau de la représentation graphique. L’idée de faire entrer la Suisse dans une telle géométrie a pour but de simplifier la lecture et de mettre en avant des principes d’organisation. La forme géométrique n’a donc que peu d’importance dans le cas de ce collage. Cependant, certains aspects de la cité jardins seront repris dans ma vision de l’organisation du territoire. Les différentes crises actuelles ne seront pas mises en avant dans ce collage, le réchauffement climatique ainsi que les différentes crises possible sont bien connues, ce collage a pour but de proposer des solutions. Afin de construire une Suisse avec une meilleure résilience, il est nécessaire, d’aborder plusieurs thèmes, tels que: l’urbanisme, l’agriculture, l’énergie, les transports et les réserves naturelles. Le collage Avant de transformer le territoire, il est nécessaire de prendre la réalité en compte, ce qui est bâti aujourd’hui ne sera pas démoli, sauf dans de rares cas. Tous les matériaux et l’énergie qui a été investie dans le bâti existant est précieux. Ceci, même si certains bâtiments sont construits avec des matériaux de piètre qualité et qu’ils sont inintéressant du point de vue architectural. Dans un premier temps, le collage ne sera qu’une image schématique de la Suisse tel qu’on la connaît aujourd’hui. Ensuite, des modifications seront apportées au tissu bâti et des images explicites proposant des solutions seront ajoutées dans l’anneau central. Le plus grand cercle contient le tout et représente la frontière de la Suisse. Le long de cette frontière schématique on y trouve des éléments dominants qui « tiennent » le pays, tels que les alpes, des paysages de campagnes, les lacs et des paysages de villes ( Fig. 7 à 21). Ces dernières ont été choisies en fonctions de leur nombre d’habitant. Les plus grandes villes Suisses dans l’ordre : Zurich 421’000 habitants, Genève 203’000 habitants, Bâle 173’000 habitants, Lausanne 140’000 habitants, Berne 134’000 habitants, Winterthour 114’000 habitants et Lucerne 82’000 habitants. Le nombre total d’habitant de toutes ces villes est de 1’266’000 habitants. Il ne s’agit que d’une fraction de la Suisse et par conséquent de son tissu bâti, cependant cela est suffisant pour établir une image schématique du pays. Urbanisme & architecture Chacune de ces villes est délimitée par un cercle. Cette bordure ne représente pas la frontière du territoire du canton ou de la ville, mais il s’agit d’une limite maximale au delà duquel les villes ne peuvent plus s’étendre. Tous les centres sont alors densifiés au maximum, conformément à la politique Suisse actuelle. La ville de Genève ( Fig. 2 ) est une des plus denses au monde avec 12’750 hab/km2. C’est pour cela que le centre de la ville de Genève est copié et collé à plusieurs reprises dans le collage pour venir densifier d’autres villes moins denses. Densifier le tissu bâti est une des solutions qui permet de mieux gérer le territoire, mais il s’agit là que d’une réponse au problème de l’urbanisme en Suisse. « La Suisse entière n’est pour ainsi dire qu’une grande ville divisée en treize quartiers, dont les uns sont sur les vallées, d’autres sur les coteaux, d’autres sur les montagnes. Il y a des quartiers plus ou moins peuplés, mais tous le sont assez pour marquer qu’on est toujours dans la ville. » Ces phrases ont été écrites par Jean-Jacques Rousseau en 1763. Depuis les centres des villes et des villages se sont énormément agrandi au point qu’il ne reste parfois qu’un panneau pour les délimiter. Voir Fig. 4, Lausanne et les villes le long du lac Léman. Après la densification des centres, il est à mon avis nécessaire d’organiser et de densifier la « campagne » (Fig. 22). Même si la notion de campagne/ville viendra à disparaître, au profit de la notion de Suisse comme hyperville. En dehors des centres déjà bâtis, un nouvel urbanisme devra être développé, celui « d’urbanisme agricole » pensé par M.Sébastien Marot. A l’échelle de l’architecture, de nouveaux critères seront dominants, tel que la rationalité, la modularité maximale de tous les espaces construits, l’économie et l’écologie des matériaux. L’architecture deviendra « archiculture » ( Fig.25 ), le logement devra être repensé, il produira de la nourriture et de l’énergie. La technique dans les bâtiments disparaîtra au profit d’une architecture « low tech ». ( Fig. 26) Les villes seront alors le regroupement de plus petits ensembles autonomes et décentralisées. Alimentation La Suisse devrait être en autosuffisance alimentaire. Il sera donc nécessaire, tel qu’expliqué dans le paragraphe précédent, d’organiser efficacement la campagne et les zones agricoles (Fig. 27), d’utiliser de nouvelles manières de cultiver durablement. En plus de cette nouvelle production, les logements devraient également être adaptée afin de produire de la nourriture pour les habitants. En cas de tempêtes, ou de ravages causé par le réchauffement climatique, les citoyens ne sont ainsi pas dépendants des grosses productions alimentaires Suisse et la Suisse n’est pas entièrement dépendante des pays voisins. En plus de ces nouveaux apports en nourriture, il faudra sans doute en cas de crises adapter le régime alimentaire de la population. Cette autosuffisance aurait énormément d’impacts positifs pour la société, que ce soit économique, écologique et globalement une meilleure résilience en sécurité alimentaire. Energie Le système de résilience pour l’énergie devra être semblable à celui mis en place pour l’alimentation. Tous les bâtiments devraient produire un maximum d’énergie par eux-même. Les toitures devraient toutes être recouvertes de panneaux solaires thermiques et/ou photovoltaïques (Fig.23). La part d’énergie qui ne pourra pas être assurée par les bâtiments sera compensée par de l’hydroélectricité (Fig.28) l’été et par des centrales nucléaires (Fig.24) l’hiver. Les autres sources d’énergie produisant du C02 seront proscrit. De nouvelles centrales seront construites, plus sûres et plus efficaces. Les centrales existantes devront être conservée le temps de pouvoir assurer leur remplacement. Comme pour l’alimentation, la Suisse devrait avoir pour but d’être autonome en production électrique, sans quoi des pénuries sont très probables. Transports Les transports sont représentés sur le collage par les cercles, lignes et trait-tillés qui relient les villes. Les réseaux entre les villes seront principalement ferroviaire (Fig. 30). Le travail à domicile sera obligatoire, même à un faible pourcentage, cela permet de réduire efficacement les déplacements. Le nombre de voies de train sera multipliée, ainsi que la cadence. La circulation dans les villes se fera par des réseaux de bus, de métro ou de tram électrique, les petits déplacements individuels dans la ville se feront à vélo, scooter électrique ou à pied. Plus aucune voiture ne sera autorisée à circuler dans les grandes villes. Les routes deviendront des espaces publics. En dehors des villes, le réseau de bus et de train sera optimisé et densifié. En campagne, uniquement les véhicules électriques seront autorisés. Nature & biodiversité Le thème de la biodiversité est vaste et complexe. Des mesures sont de nos jours déjà prises afin d’améliorer la biodiversité en Suisse. Tous les terrains qui ne peuvent pas être cultivés (marais, montagne) seront réservés à la nature. Les toitures non couvertes de panneaux solaires devront être obligatoirement végétalisées. L’urbanisme et l’architecture devront prendre en compte cette nouvelle contrainte. Des couloirs verts devront être mis en place. Il sera, comme pour l’hyperville, nécessaire de développer une vision globale à l’échelle de la Suisse. Conclusion Ce travail n’aborde qu’une petite partie de la problématique. Repenser un pays et le transformer pour qu’il devienne davantage réslilient vis-à-vis des crises futures est un problème infiniment complexe. Cependant, des solutions existent, dans mes recherches j’ai pu lire et voir que beaucoup de gens travaillent pour créer une Suisse et un monde meilleur. Une des solutions pour améliorer la résilience de manière efficace indépendamment du domaine est la décentralisation. Les bâtiments produiront énergie et nourriture et offriront des espaces de travail. En dehors des périodes de crises les échanges resteront possible. Une décentralisation organisée dans tous les domaines sera à mon avis la clé contres les potentielles crises que nous devrons affronter à l’avenir.