Intro
La cité jardin a été une grande inspiration au niveau de la
représentation graphique. L’idée de faire entrer la Suisse dans
une telle géométrie a pour but de simplifier la lecture et de
mettre en avant des principes d’organisation. La forme
géométrique n’a donc que peu d’importance dans le cas de
ce collage. Cependant, certains aspects de la cité jardins
seront repris dans ma vision de l’organisation du territoire. Les
différentes crises actuelles ne seront pas mises en avant dans
ce collage, le réchauffement climatique ainsi que les
différentes crises possible sont bien connues, ce collage a
pour but de proposer des solutions. Afin de construire une
Suisse avec une meilleure résilience, il est nécessaire,
d’aborder plusieurs thèmes, tels que: l’urbanisme, l’agriculture,
l’énergie, les transports et les réserves naturelles.
Le collage
Avant de transformer le territoire, il est nécessaire de prendre
la réalité en compte, ce qui est bâti aujourd’hui ne sera pas
démoli, sauf dans de rares cas. Tous les matériaux et l’énergie
qui a été investie dans le bâti existant est précieux. Ceci,
même si certains bâtiments sont construits avec des
matériaux de piètre qualité et qu’ils sont inintéressant du point
de vue architectural. Dans un premier temps, le collage ne
sera qu’une image schématique de la Suisse tel qu’on la
connaît aujourd’hui. Ensuite, des modifications seront
apportées au tissu bâti et des images explicites proposant des
solutions seront ajoutées dans l’anneau central.
Le plus grand cercle contient le tout et représente la frontière
de la Suisse. Le long de cette frontière schématique on y
trouve des éléments dominants qui « tiennent » le pays, tels que
les alpes, des paysages de campagnes, les lacs et des
paysages de villes ( Fig. 7 à 21). Ces dernières ont été choisies
en fonctions de leur nombre d’habitant.
Les plus grandes villes Suisses dans l’ordre : Zurich 421’000
habitants, Genève 203’000 habitants, Bâle 173’000 habitants,
Lausanne 140’000 habitants, Berne 134’000 habitants,
Winterthour 114’000 habitants et Lucerne 82’000 habitants. Le
nombre total d’habitant de toutes ces villes est de 1’266’000
habitants. Il ne s’agit que d’une fraction de la Suisse et par
conséquent de son tissu bâti, cependant cela est suffisant
pour établir une image schématique du pays.
Urbanisme & architecture
Chacune de ces villes est délimitée par un cercle. Cette
bordure ne représente pas la frontière du territoire du canton
ou de la ville, mais il s’agit d’une limite maximale au delà
duquel les villes ne peuvent plus s’étendre. Tous les centres
sont alors densifiés au maximum, conformément à la
politique Suisse actuelle. La ville de Genève ( Fig. 2 ) est une
des plus denses au monde avec 12’750 hab/km2. C’est pour
cela que le centre de la ville de Genève est copié et collé à
plusieurs reprises dans le collage pour venir densifier d’autres
villes moins denses.
Densifier le tissu bâti est une des solutions qui permet de
mieux gérer le territoire, mais il s’agit là que d’une réponse au
problème de l’urbanisme en Suisse.
« La Suisse entière n’est pour ainsi dire qu’une grande ville
divisée en treize quartiers, dont les uns sont sur les vallées,
d’autres sur les coteaux, d’autres sur les montagnes. Il y a des
quartiers plus ou moins peuplés, mais tous le sont assez pour
marquer qu’on est toujours dans la ville. »
Ces phrases ont été écrites par Jean-Jacques Rousseau en
1763. Depuis les centres des villes et des villages se sont
énormément agrandi au point qu’il ne reste parfois qu’un
panneau pour les délimiter. Voir Fig. 4, Lausanne et les villes le
long du lac Léman.
Après la densification des centres, il est à mon avis nécessaire
d’organiser et de densifier la « campagne » (Fig. 22). Même si la
notion de campagne/ville viendra à disparaître, au profit de la
notion de Suisse comme hyperville. En dehors des centres
déjà bâtis, un nouvel urbanisme devra être développé, celui
« d’urbanisme agricole » pensé par M.Sébastien Marot.
A l’échelle de l’architecture, de nouveaux critères seront
dominants, tel que la rationalité, la modularité maximale de
tous les espaces construits, l’économie et l’écologie des
matériaux. L’architecture deviendra « archiculture » ( Fig.25 ), le
logement devra être repensé, il produira de la nourriture et de
l’énergie. La technique dans les bâtiments disparaîtra au profit
d’une architecture « low tech ». ( Fig. 26)
Les villes seront alors le regroupement de plus petits
ensembles autonomes et décentralisées.
Alimentation
La Suisse devrait être en autosuffisance alimentaire. Il sera
donc nécessaire, tel qu’expliqué dans le paragraphe
précédent, d’organiser efficacement la campagne et les
zones agricoles (Fig. 27), d’utiliser de nouvelles manières de
cultiver durablement. En plus de cette nouvelle production,
les logements devraient également être adaptée afin de
produire de la nourriture pour les habitants. En cas de
tempêtes, ou de ravages causé par le réchauffement
climatique, les citoyens ne sont ainsi pas dépendants des
grosses productions alimentaires Suisse et la Suisse n’est pas
entièrement dépendante des pays voisins.
En plus de ces nouveaux apports en nourriture, il faudra sans
doute en cas de crises adapter le régime alimentaire de la
population. Cette autosuffisance aurait énormément
d’impacts positifs pour la société, que ce soit économique,
écologique et globalement une meilleure résilience en
sécurité alimentaire.
Energie
Le système de résilience pour l’énergie devra être semblable
à celui mis en place pour l’alimentation. Tous les bâtiments
devraient produire un maximum d’énergie par eux-même.
Les toitures devraient toutes être recouvertes de panneaux
solaires thermiques et/ou photovoltaïques (Fig.23). La part
d’énergie qui ne pourra pas être assurée par les bâtiments
sera compensée par de l’hydroélectricité (Fig.28) l’été et par
des centrales nucléaires (Fig.24) l’hiver. Les autres sources
d’énergie produisant du C02 seront proscrit. De nouvelles
centrales seront construites, plus sûres et plus efficaces. Les
centrales existantes devront être conservée le temps de
pouvoir assurer leur remplacement. Comme pour
l’alimentation, la Suisse devrait avoir pour but d’être autonome
en production électrique, sans quoi des pénuries sont très
probables.
Transports
Les transports sont représentés sur le collage par les cercles,
lignes et trait-tillés qui relient les villes. Les réseaux entre les
villes seront principalement ferroviaire (Fig. 30). Le travail à
domicile sera obligatoire, même à un faible pourcentage, cela
permet de réduire efficacement les déplacements. Le
nombre de voies de train sera multipliée, ainsi que la
cadence. La circulation dans les villes se fera par des réseaux
de bus, de métro ou de tram électrique, les petits
déplacements individuels dans la ville se feront à vélo, scooter
électrique ou à pied. Plus aucune voiture ne sera autorisée à
circuler dans les grandes villes. Les routes deviendront des
espaces publics. En dehors des villes, le réseau de bus et de
train sera optimisé et densifié. En campagne, uniquement les
véhicules électriques seront autorisés.
Nature & biodiversité
Le thème de la biodiversité est vaste et complexe. Des
mesures sont de nos jours déjà prises afin d’améliorer la
biodiversité en Suisse. Tous les terrains qui ne peuvent pas
être cultivés (marais, montagne) seront réservés à la nature.
Les toitures non couvertes de panneaux solaires devront être
obligatoirement végétalisées. L’urbanisme et l’architecture
devront prendre en compte cette nouvelle contrainte. Des
couloirs verts devront être mis en place. Il sera, comme pour
l’hyperville, nécessaire de développer une vision globale à
l’échelle de la Suisse.
Conclusion
Ce travail n’aborde qu’une petite partie de la problématique.
Repenser un pays et le transformer pour qu’il devienne
davantage réslilient vis-à-vis des crises futures est un
problème infiniment complexe. Cependant, des solutions
existent, dans mes recherches j’ai pu lire et voir que beaucoup
de gens travaillent pour créer une Suisse et un monde
meilleur. Une des solutions pour améliorer la résilience de
manière efficace indépendamment du domaine est la
décentralisation. Les bâtiments produiront énergie et
nourriture et offriront des espaces de travail. En dehors des
périodes de crises les échanges resteront possible. Une
décentralisation organisée dans tous les domaines sera à
mon avis la clé contres les potentielles crises que nous
devrons affronter à l’avenir.